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Glad U Came to my blog

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Individu aux mœurs légères, qui aime partager ses pertinentes (et moins pertinentes) constatations et opinions sur la vie.


Les Cowboys Fringants : Joliette, t'étais pas prête!

Publié par Mathieu Gladu sur 24 Juin 2014, 11:09am

Catégories : #gladucame, #cowboysfringants, #fetenationale, #joliette, #2014, #party, #biere, #stjeanbaptiste

Les Cowboys Fringants : Joliette, t'étais pas prête!

Hier, à l’occasion des festivités de la Fête Nationale de la St-Jean Baptiste, des amis et moi avons mis le cap en direction de la municipalité de Joliette. C’est au Parc Louis-Querbes qu’avait lieu un énorme rassemblement de québécois à la flamme patriotique allumée, venus de tout partout, pour célébrer la St-Jean avec les Cowboys Fringants. Eux qui sont maintenant devenus un incontournable lors de ces festivités annuelles, assurent une relève bien en selle pour les Gilles Vigneault et Paul Piché de ce monde, qui avouons-le, ne sont plus trop au goût du jour en 2014.

Les organisateurs attendaient environ 8 500 personnes et ils auraient du prévoir des installations prêtes à recevoir une telle quantité de fêtards. Car dès l’instant où nous avons pu enfin pénétrer sur le site, la suite des évènements était facile à anticiper.

J’aurais pu vous dire que j’ai passé une superbe soirée, avec une superbe ambiance, un superbe spectacle avec une superbe place tout près de la scène pour bien en profiter. Sauf que… ce n’est pas exactement comme cela que ça c’est produit. Dès l’arrivé de nos autres comparses, apparus seulement quelques secondes avant les premières notes du spectacle, nous avons eu, d'entrée de jeu, la très géniale idée de se diviser. Certains avaient envie de pipi, certains avaient envie de se satisfaire le "gorguetton" du traditionnel breuvage pétillant et alcoolisé qui fait oublier des bouts de soirée ou encore, prendre des décisions douteuses lorsque consommé en quantité abusive. Déjà, à partir de ce moment, nous acceptions le risque connu de ne peut-être pas se revoir avant la fin de la soirée.

La file pour avoir accès aux installations sanitaires était un peu ridicule.

La file pour avoir accès aux consommations alcoolisés était très ridicule. Il fallait d’abord et avant tout faire la file pour l’obtention de coupons, servant par la suite à l’obtention du divin breuvage de convoitise. Ces coupons, au coût de 4$ chacun devaient servir à simplifier la transaction mettant au prise la bière et le client heureux de se tremper la moustache dans la mousse ornant le sommet du verre d’élixir houblonné. Tu donnes un coupon, tu reçois une bière! Plutôt simple comme concept, non?

Et bien il en fût tout autrement. Le fût dans ma phrase n’étant pas qu’un jeu de mot plate signifiant les déboires de celui-ci, qui, comme les employés/bénévoles, ne fournissaient pas pantoute à la demande des fêtards assoiffés et impatients.

Auditivement parlant, le show des Cowboys était très bon. Ils ont joués des chansons récentes ainsi que leurs plus grands classiques, au grand plaisir d’une foule en délire. C’est-à-dire, tout ceux et celles n’étant pas "pris au piège" aux kiosques de bière. Les différents écrans géants bien disposés nous ont quand même permis de voir une partie de l’énergie déployée sur la scène par les Cowboys Fringants.

Mais le vrai spectacle auquel on a assisté aux premières loges, c'était "l'incapacité de gérer la situation" des kiosques de bière. Le fait qu’il n’y ait pas assez de kiosques mis à la disposition des fêtards et encore moins de personnel qualifié pour répondre à l’immense demande nous a fait y perdre une bonne partie de la soirée. L’heure complète passée dans le "Mosh Pit" du kiosque à bière, nous en a fait voir de toutes les couleurs. Les "patients" qui attendaient leur consommation, sont rapidement passés du stade d’individus compréhensifs qui voyaient bien que l’achalandage nuirait certainement à l’efficacité du service, à animal en furie complètement dénué d’esprit de synthèse.

Du noir, gelé sur "l’extasy" qui brandissait son drapeau du Québec dans face du monde en criant « Canada, Canada, Canada! », en passant par le vieux monsieur qui se faisait bousculer de tout bord tout côté en marmonnant à quiconque voulait bien l’entendre, qu’il n’aurait jamais sa colisse de bière.

Certains gens, comme mes amis et moi, vous l’aurez deviné ont fait preuve de beaucoup de classe dans les circonstances. Ce qui n’est pas le cas d’une femme bien gelée sur je ne sais trop quoi qui s’est frayée un chemin dans la foule jusqu’à nous, afin de faire passer une expérience longue et pénible, à pire qu’elle ne l’était déjà.

Vous savez ces femmes mi-trentaine, victimes de vieillissement prématuré du visage parce qu’elles aiment bien se remplir le museau de poudre à craie. Et bien, cette dame "glée tight" qui faisait avoir l’air le noir sur "l’extasy" bien ajunt, était le prototype parfait de ce genre de femme. Elle, qui essayait de dépasser tout le monde afin d’obtenir son dû qui semblait plus que précieux afin qu’elle ne perde pas son "feeling", elle nous a fait subir son patriotisme et son anarchisme assumé. Lorsque le chanteur des Cowboys a récité « et j’emmerde tout les bouffons qui nous gouvernent… » dans la chanson "En Berne", celle-ci s’est écriée :

« WOOOOOOOOOOOOUUU c’est vrai ça, fuck you l’gouvernement sti d’gang de plein d’marde sale! WOOOOOUUUUU! »

N’étant on ne peut plus d’accord avec sa vision du contexte sociopolitique d’aujourd’hui, je crois cependant qu’elle ne devrait pas trop s’en plaindre, puisque mes préjugés me dictent qu’elle fait probablement parti de l’échantillon de population qui bénéficie le plus des largesses de ce gouvernement. Comme ce fut le cas d’ailleurs, dans cette file, où cette emblème ambulant du manque de savoir vivre à réussi à se faufiler pour obtenir ses "deux p’tites tièdes flats".

Certainement pas un simple hasard de circonstances, les feux d’artifices ont commencés à péter au même moment où Julie, sur qui ont avaient fondés tout nos espoirs de se faufiler à son tour dans cette jungle, finie par atteindre la "tite madame qui prenait les commandes". C’est alors qu’elle lui distribua nos 20 coupons, bons pour 20 bières. Le problème, c’est que sur 7, nous n’étions plus que 4 aux abords du kiosque. Donc, à 5 bières pleines à rebord chacunes dans nos mains, ça ne prenait pas un mathématicien d’expérience pour comprendre qu’un ou des dégâts seraient imminents. Toujours est-il qu’après s’être fait insultés de par la quantité de bières trop nombreuses que l’on a pris d’un coup, nous avons pris notre butin et quitté vers un "spot" plus tranquille, où l’on a finalement pu retrouver nos comparses manquants, pour enfin célébrer ce pourquoi on était venus jusqu’à Joliette.

C’est vrai que l’on aurait pu se passer de bière, voyant qu’on allait y passer la soirée à l'attendre. Mais le concept de coupons est aussi génial de par le fait que les organisateurs qui vendent ces coupons, savent pertinemment qu’ils feront beaucoup d’argent avec des coupons non-réclamés, puisque fort conscients de leur incapacité à fournir une aussi grosse foule. Notre acharnement est donc attribuable, non seulement à notre désir de boire, mais également de ne pas sortir trop perdants de cette transaction avec le diable.

Les Cowboys ont fait un rappel de quelques chansons et on a pu festoyer pendant celles-ci autour de notre inventaire de bière qui, à défaut d’avoir un beau bar pour les y accueillir, gisait sur le sol à nos pieds. Cette dernière demi-heure que l’on a pu finalement passer en groupe nous a permis de faire un bilan positif de la soirée, alors que l’on a pu se raconter les anecdotes que nous avions pas eu la chance de vivre tous ensemble durant la soirée.

ANECDOTE BONUS

Alors que nous faisions la file pour un dernier petit pipi dans l'un des très chic "Johnny on the spot", avant de prendre le chemin du retour, nous avons eu droit à un fait cocasse.

J’étais le prochain en file à obtenir le droit acquis d’aller m’exécuter dans la bécosse, pendant que la fille derrière-moi, disait qu’elle avait probablement perdue son cellulaire dans l’une où l’autre des deux bécosses qu’elle pointait du doigt. Lorsque mon tour arriva, en bon gentleman, je la laissa passer puisque c’était l’une des deux toilettes dans laquelle se trouvait potentiellement son cellulaire qui venait de se libérér.

À la vue de mon traitement de faveur, une grosse pas de classe qui s’était elle-même conçue une file d’attente parallèle à la vraie, me demanda le plus impoliment du monde.

« Fek là tu va m’laisser passer moé aussi, hein esti? »

Et moi de lui rétorquer :

« Je pouvais la laisser passer, elle, car elle a fait la file comme tout le monde et avait une bonne raison. Mais là mon envie de pipi commence à prendre le dessus et je ne courrai pas le risquer pas de m’uriner dessus pour toi. »

À la seconde où je termine ma phrase, deux mecs sortent de la toilette devant laquelle elle s’était planquée. C’est alors que je me suis incliné, dans le plus grand dégoût vis-à-vis de ce qui venait probablement de s’y passer :

« Ouais finalement, tu peux y aller, je vais attendre la prochaine avec joie… »

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