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Glad U Came to my blog

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Individu aux mœurs légères, qui aime partager ses pertinentes (et moins pertinentes) constatations et opinions sur la vie.


Confession douteuse : Je suis un TRAVELO!

Publié par Mathieu Gladu sur 4 Juillet 2014, 12:35pm

Catégories : #gladucame, #usa, #fête, #america, #murica, #wethepeople, #4ofjuly, #independance

Confession douteuse : Je suis un TRAVELO!

On parle souvent de ces gens qui estiment être nées dans le mauvais corps. Ceux qui vivent difficilement avec le corps qui leur a été attribué à la naissance. Vous savez, l’homme qui aurait préféré être une femme, la femme qui aurait préférée être un homme ou encore le hot-dog, qui aurait lui, préféré être un hamburger. Ce phénomène populaire plutôt récent est vraiment d’actualité, alors que la liberté d’expression n’a jamais été aussi accessible. C’est pourquoi aujourd’hui, j’en profite pour vous faire, à mon tour, une confession similaire.

J’ai souvent, la forte impression de ne pas être un vrai hom… canadien!

Oui, oui, vous avez bien lu. Comme tout le monde, je suis très fier quand le Canada fait bien dans les compétitions internationales de sport, quand un(e) artiste canadien(ne) réussi à percer au-delà de nos frontières ou même, lorsqu’un canadien fait preuve de plus de savoir vivre qu’un étranger d’une autre provenance lors d’une semaine de vacances sur un "resort" tout inclus dans le sud. Mon ambigüité n’a donc rien à voir avec la fierté relié à mon statut de canadien et encore moins à une frustration du au fait que le Québec ne soit toujours pas devenu un pays. Ce qui, dans le contexte sociopolitique actuel, serait une idée complètement ridicule et impensable. D’ailleurs, je n’ose même pas imaginer la direction que prendrait le Québec en tant que pays, avec des élus d’aussi piètre qualité que l’on a depuis les dernières décennies, pour gérer nos intérêts.  

Cependant, il m’arrive de croire, lors de fréquentes occasions, que je ne suis pas né dans le bon pays. Pourquoi donc est-ce que cette pensée m’effleure l’esprit? Parce que tout mes champs d’intérêts ou presque, sont au sud de la frontière canadienne. Que ce soit au niveau du sport, de la nourriture, du climat, de l’histoire, etc…

J’avoue que, j’adore les États-Unis d’Amérique.

Mon statut de citoyen canadien ne me permet pour le moment que d’y voyager de temps à autres. J’aime tellement y voyager que je me considèrerais même à ce point comme un "travelo", du verbe anglais "travel".

Je vous ai bien eu, hein? Loin de moi cette idée de m’habiller en femme, je laisse ça aux véritables adeptes du "déguisement douteux".

Oui, comme tout le monde, j’adore le hockey et le Canadien de Montréal. Mais ma réalité est que moi, je suis davantage un gars de baseball et comme vous savez, ici, du baseball majeur professionnel, il n’y’en a plus (ou presque plus, si l’on exclu les Blue Jays).

Même si plusieurs considèrent cet intérêt comme une maladie mentale, je suis également un grand amateur de lutte professionnelle. Comme le baseball, la lutte a déjà eue une grande place à Montréal, mais malheureusement pour moi, dans les deux cas, je n’ai pu assister à l’apogée de ces deux sports dans ma ville, car ma naissance n’était même pas, à cette époque, un projet considéré.

Côté bouffe, bien que j’aie récemment pris des résolutions pour mieux manger et mieux vivre, je reste fondamentalement un homme qui sait apprécier la nourriture grasse et savoureuse. Il est évident qu’il serait très malsain de me nourrir chaque jour de la cuisine américaine typique, mais il est aussi évident que bien manger est un choix et même si la bouffe américaine de "rest area" est ce que les touristes connaissent le plus, il y a moyen de bien manger aux États-Unis. Une visite dans un super marché où un bon restaurant dont l’enseigne ne dégouline pas de partout, saura vous convaincre de cette réelle possibilité qui contribuera certainement au maintien d’un taux de cholestérol acceptable.

Ce que j’aime particulièrement des États-Unis c’est qu’à la grandeur du pays, on y retrouve pratiquement toutes les formes de climats existants. Que tu préfères les températures chaudes et la plage, les sols enneigés et les montagnes rocheuses ou encore le temps doux légèrement venteux, il y a un endroit au États-Unis prêt à t’offrir le confort thermique optimal, adapté à tes besoins. Et ce, peu importe la saison. Pour ceux et celles qui n’ont rien à redire à propos des variations de températures observées ici au Québec et préfèrent vivre pleinement leurs quatre saisons distinctes que sont le printemps, l’été, l’automne et l’hiver, le nord de la Côte-Est américaine peut également vous faire bénéficier de chacune des expériences saisonnières, dans leur intégralité.

L’histoire américaine, bien qu’elle soit remplie de personnages avec un désir maladif de tout conquérir et tout contrôler, est plus que fascinante.  Si l’on remonte au tout début, il est intéressant de constater à quel point les francophones y avaient une grande place. Il est aussi fascinant de savoir comment les américains, qui étaient des rejets européens ont réussis à se défaire de l’emprise britannique afin d’obtenir leur indépendance, qu’ils célèbrent justement aujourd’hui, à coup de gros pétards artificiels, en ce fameux "4th of July".

Le rêve américain est quant à moi né en ce jour où ceux-ci ont finalement obtenus leur pleine liberté. L’obtention de l’indépendance d’un pays, nous le savons mieux que quiconque ici au Québec, est un grand rêve. Parlez-en donc au péquistes/séparatistes, pour voir. Le discours de Martin Luther King : "I have a dream", était bien inspirant, mais le principe du "rêve américain" existait déjà depuis belle lurette. Après tout, le rêve américain représente l'idée selon laquelle n'importe quelle personne vivant aux États-Unis, par son travail, son courage et sa détermination, peut devenir prospère. Bien que dans le cas qui nous intéresse, ce ne fût pas qu’un seul individu, mais bien une nation complète qui a su prospérer grâce aux importantes qualités mentionnées précédemment.  

Aux États-Unis, la langue n'est une barrière que pour les francophones qui n’ont pas les aptitudes et/ou le désir de parler la langue de "Shakespeare". Pourtant, l’anglais n’est pas un ennemi, mais un atout dans le contexte social et professionnel d’aujourd’hui. Personnellement, bien que j’adore m’exprimer en français autant à l’écrit qu’au verbal, je trouve que l’anglais est aussi une langue merveilleuse. Avec des règles bien moins complexes que celles du français, la langue anglophone possède sa propre saveur, qui détrompez-vous est une qualité aussi très attribuable au français. L’anglais utilise ses propres expressions qui ne se traduisent pas, les jurons et insultes variées ont leur propre efficacité, puis le fait de parler en anglais donne à n’importe qui le maitrisant assez bien, l’impression d’être important. Cette impression n’est certainement pas étrangère au fait que l’anglais soit la langue la plus parlée au monde, tant au niveau pratique (international) que professionnel. Personnellement, je réussi à parler anglais beaucoup mieux lors de mes passages en territoire américain que lorsque je converse avec un anglophone de Westmount. Pourquoi? Je ne saurais l’expliquer avec exactitude, mais il m’est permis de croire que de parler la langue de quelqu’un alors que tu es dans son pays est beaucoup plus logique que de se forcer pour quelqu’un habitant au Québec depuis sa naissance et ne souhaitant pas faire d’efforts pour parler la langue principale reconnue.

Bien que je sois littéralement en amour avec le territoire, plusieurs de ses aspects et une partie de la mentalité, je ne considère pas les États-Unis comme étant un pays parfait, loin de là. Le concept du service militaire obligatoire, lié à leur volonté d’aider tout les pays à être « libres » en leur subtilisant leur pétrole à coup de fusil me pue un peu au nez. Mais bon, comme chaque être humain sur terre, chaque pays a aussi ses défauts et inconvénients.

Le système de santé privé où les américains doivent payer pour chaque service reçu peu sembler très choquant et désavantageux pour quelqu’un ayant souvent besoin de recourir à ce type de service. Sauf que pour quelqu’un qui n’utilise que les services de santé que pour de véritables besoin, c’est beaucoup mieux que de payer une assurance maladie collective, pendant que plusieurs bénéficiaires utilisent ce droit de manière ridicule et abusive, causant un engorgement des cliniques et des hôpitaux. C’est certain qu’il y a des familles plus pauvres qui sont privées de soins dans un système comme celui là, car ils n’en n’ont pas les moyens. Mais ici, elles sont également privées de soins à cause de temps d’attentes ridicules pour avoir accès à un service qui leur est dû. Qui est le pire dans tout ça finalement? Il n’y a rien de plus choquant dans la vie que de ne pas avoir accès à un service ou un item pour lequel tu débourses des sous durement acquis.

C’est pour plusieurs de ces raisons, que quand je traverse la frontière pour mon voyage de baseball annuel avec mon père (une tradition depuis 2005, l’année après le départ des Expos en 2004) je me sens plus chez moi que chez moi.

Des fois, parfois, souvent même, je rêve qu’il m’oublie là-bas. Je sais qu’il ne le fera pas parce que l’on n’est pas dans un centre d’achat et qu’il n’a aucune raison de me perdre car je suis un adulte maintenant, mais, on peut toujours y rêver… au rêve américain!

Happy 4th of July, folks!

 

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